Crèmes solaires: Comment bien les choisir et protéger la peau de ses enfants?

Pour bien protéger son enfant des méfaits du soleil, il faut être vigilant sur la qualité de la crème solaire que l’on choisit, et en appliquer une quantité suffisante.

  • Le magazine « Que Choisir » consacre un dossier aux crèmes solaires destinées aux enfants.
  • Efficacité contre les UVB et les UVA, présence d’allergènes ou encore de substances à effet perturbateur endocrinien, les protections solaires sont passées au crible.
  • Selon le magazine, les produits bio ne sont pas forcément une bonne solution.

Plus que quelques jours d’école avant les grandes vacances, et les premiers grands départs en direction des plages ensoleillées.

Pour les enfants, maillot de bain, chapeau, jeux de plage et crème solaire constituent la panoplie de base du mini-vacancier en goguette.

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Et dans son dernier numéro en kiosques ce jeudi, le magazine Que Choisir passe au crible les crèmes solaires pour enfants. Surprise : les bios et les plus chères seraient loin d’être les plus efficaces.

Alors, comment trouver la protection solaire la plus efficace pour son enfant ? 20 Minutes vous explique.

Des formulations spécifiques pour les besoins des enfants

Dans les rayons de cosmétiques, on retrouve souvent des produits genrés : déodorants pour femmes et déodorants pour hommes, idem pour les dentifrices et les rasoirs.

Des différences souvent d’ordre marketing, et qui servent surtout à vendre plus cher les versions féminines. Est-ce la même chose s’agissant des crèmes solaires pour enfants ou pour adultes ?

Non. Le premier atout majeur de ces crèmes pour enfants, c’est leur indice de protection élevé : elles sont toutes dotées d’un indice 50 +, et offrent une protection efficace contre les rayons UVB et UVA, « responsables des cancers de la peau et du vieillissement cutané », prévient le magazine.

Aussi, « les formulations spécifiques permettent de répondre aux besoins spécifiques de la peau des enfants, relève Gaëlle Landry, qui a coécrit le dossier.

Nous avons interrogé les marques leaders du secteur, qui ont expliqué que les crèmes solaires pour enfants, à la différence de leur version conventionnelle, n’ont pas de parfum, et sont donc hypoallergéniques », car les parfums de synthèse utilisés dans les cosmétiques sont souvent des allergisants potentiels.

Autres différences clés pointées par les fabricants : « une concentration moindre en filtres UV et des tests d’innocuité renforcés », avance le magazine.

La présence de phénoxyéthanol

Bémol, sur les 20 crèmes solaires testées, 7 contiennent du phénoxyéthanol, conservateur très controversé ayant des effets toxiques à haute dose. « Les autorités sanitaires françaises ont de sérieux doutes sur l’innocuité du phénoxyéthanol, explique Gaëlle Landry.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donc recommandé, dans un avis publié en 2012, de ne pas l’utiliser dans les produits destinés au siège de l’enfant et de limiter sa concentration à 0,4 % (au lieu de 1 % en général) dans tous les cosmétiques utilisés chez les enfants en bas âge ».

Mais globalement, « la formulation des crèmes solaires pour enfants est beaucoup plus stricte que pour les protections solaires classiques, et elles sont aussi plus épargnées par les substances à effet perturbateur endocrinien​ », assure Gaëlle Landry. Ainsi, seules deux crèmes parmi la sélection testée contiennent de telles substances.

Par ailleurs, les protections solaires pour enfants offrent deux précieux avantages que les parents sauront apprécier : « elles sont résistantes à l’eau et au sable », précise le magazine.

Ce qui ne dispense pas d’en renouveler fréquemment l’application. Et pas besoin de casser sa tirelire pour bien protéger la peau de son enfant du soleil.

La protection solaire en tête du podium est commercialisée par Lidl, et coûte 7 euros le flacon pompe de 250 ml. De quoi pousser les adultes à se protéger du soleil avec des crèmes pour enfants.

Les crèmes solaires bio décevantes

Autant d’atouts dont ne peuvent a priori se prévaloir les crèmes solaires bio, qui se révèlent décevantes à la lumière du test comparatif de Que Choisir. Sur les vingt produits testés, quatre sont bio.

Et toutes se situent dans les cinq dernières places du classement, obtenant chacune une note inférieure à 8 sur 20.

« Les crèmes solaires bio sont défaillantes s’agissant de la protection contre les UVA, parce qu’elles sont formulées à base de filtres minéraux ne permettant pas une protection suffisante contre ces ultraviolets-là, expose Gaëlle Landry.

Et c’est un problème que nous avons déjà relevé il y a deux ans, lors de notre test comparatif sur les crèmes solaires classiques. Ainsi, que ce soit pour les petits ou pour les grands, mieux vaut ne pas opter pour des crèmes solaires bio », conseille-t-elle.

Outre le manque d’efficacité avancé par Que Choisir, on peut aussi déplorer le prix assez élevé de ces protections solaires.

Ainsi, l’avant-dernière du classement, une crème solaire bio jugée inefficace contre les UVA, eux aussi responsables de cancers de la peau et du vieillissement cutané, est commercialisée en flacon pompe de 50 ml au prix de 29 euros, soit 580 euros le litre pour un produit ayant obtenu la note de 7,3 sur 20.

Ne pas lésiner sur la quantité

Evidemment, la qualité de la crème solaire que l’on choisit pour protéger la peau fragile de ses bambins est déterminante. Mais la quantité a également son importance.

Acheter la meilleure des crèmes pour l’appliquer comme on étirerait une micronoisette de beurre sur une tartine ne protège pas des méfaits du soleil et des risques de brûlures.

Pour faire efficacement barrière contre les coups de soleil, la crème doit être appliquée généreusement.

« Il faut compter au moins 2 mg par centimètre carré de peau », indique Gaëlle Landry. Et les bébés, eux, ne doivent tout simplement pas être exposés au soleil.

Et s’il n’est pas nécessaire de « plâtrer » son enfant, « le tube de crème solaire est censé s’épuiser assez rapidement quand on l’utilise correctement, poursuit Gaëlle Mandry.

Une famille avec deux enfants, qui part en vacances à la mer pour deux semaines, est censée en utiliser plusieurs tubes ».

Et pour compléter l’arsenal protecteur, chapeau, vêtements anti-UV et lunettes de soleil sont aussi de rigueur.

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