Depuis l’ouverture du marché des énergies et la fin du monopole de la fourniture de gaz et d’électricité, les consommateurs ont le choix en matière de fournisseurs d’énergie (près d’une quinzaine en tout). Pour faire le bon choix, il faut comprendre les différents tarifs (réglementés, fixes ou indexés), analyser les contrats et bien comparer les offres.
Qui sont les fournisseurs d’électricité et de gaz ?
Jusqu’en 2007 et l’ouverture du marché des énergies, EDF (Électricité de France) était le fournisseur d’électricité principal en France et était alors en situation de quasi-monopole. Il en était de même pour GDF (Gaz de France, devenu Engie). On parle d’eux comme des fournisseurs « historiques », les nouveaux arrivants sur le marché étant considérés comme « alternatifs ». Les premiers restent les seuls à appliquer le tarif réglementé, les seconds le faisant au prix dit « de marché ». La notion de tarif réglementé, peu compatible avec le droit européen, devrait disparaître d’ici à 2023.
Parmi les fournisseurs alternatifs, on trouve des professionnels de l’énergie tels Direct Énergie, Enercoop, ENI, Alterna, Planète Oui, Proxelia, Butagaz ou Total Spring, etc., mais aussi des structures de la grande distribution, comme Leclerc, ou des sites Internet de vente à distance comme C-Discount.
À noter : ERDF (pour l’électricité), devenu Enedis, et GRDF (pour le gaz) sont les gestionnaires des réseaux de distribution des énergies et non les fournisseurs de celles-ci.
Quels sont les différents tarifs pratiqués ?
Les tarifs de l’électricité et du gaz peuvent être réglementés ou au « prix de marché ».
Tarifs réglementés
Le tarif réglementé est celui fixé par l’État.
- Pour l’électricité, il correspond au tarif bleu d’EDF (qui vend 95% de l’électricité au tarif réglementé). Il est fixe, mais est sujet à des modifications en janvier et en août. On parle de tarif réglementé de vente (TRV).
- Pour le gaz, les évolutions de tarifs (qui peuvent varier à la hausse ou à la baisse mensuellement) sont validés par les pouvoirs publics chaque année en juillet, sous le contrôle de la Commission de régulation de l’énergie.
Prix de marché
Le prix de marché est le prix librement fixé par chaque fournisseur (sans lien avec les prix fixés par l’État ou la Commission de régulation de l’énergie). Le prix de marché peut être fixe (le fournisseur s’engage à maintenir un tarif donné pour une période fixe) ou indexé (le tarif évolue selon la même courbe que le tarif réglementé).
Choisir le tarif réglementé ou le prix fixe ?
Le prix fixe reste donc stable pendant un à trois ans tandis que les tarifs réglementés et le prix indexé augmentent de façon régulière.
Un contrat qui propose un prix fixe sur une durée de trois ans et dont le tarif est plus bas (ou équivalent) que le tarif réglementé au moment de la signature du contrat est donc, a priori, la solution la plus avantageuse. Dans le cas des contrats à prix fixe, il se peut que le prix de l’abonnement et le montant des taxes soient sujets à des changements. Il est important de se renseigner sur ce point avant de signer pour éviter les mauvaises surprises !
Comparer les offres des fournisseurs d’énergie
Pour comparer les offres des différents fournisseurs, il faut étudier avec soin les contrats et, surtout, bien connaître ses besoins. En effet, une offre qui couple gaz et électricité sera peut-être moins intéressante une fois les prix comparés séparément, selon que l’on consomme plus de gaz ou d’électricité (cette consommation varie en fonction des équipements et du système de chauffage de la maison).
Le prix de vente des énergies reste bien sûr le critère principal à prendre en compte. Quand on étudie un contrat, il faut regarder en détail :
- la différence de tarif entre les heures creuses et les heures pleines,
- la partie fixe de l’abonnement et la partie variable,
- le montant de l’abonnement TTC ; dans le cas d’offres spéciales (en cas de changement de fournisseur, de promotion ou d’abonnement sur Internet) il faut bien regarder les conditions de l’offre et surtout la durée de l’engagement à laquelle elle contraint,
- le tarif de l’énergie et non celui des mensualités, pour être certain de bénéficier du tarif le plus avantageux,
- les différents frais annexes qui peuvent rapidement faire grimper la facture (dépôt de garantie, frais d’impayés, service à la clientèle, etc.),
- la qualité du service client (un abonnement très peu cher, mais avec un service client déplorable n’est pas toujours l’option la plus pertinente sur le long terme),
- la durée totale de l’abonnement.
Important : si les revenus le justifient, il est possible de bénéficier des chèques énergie, qui ont remplacé en 2018 les tarifs sociaux sur l’énergie, et ce quel que soit le type de contrat.
Bon à savoir : même si le contrat est signé pour une durée de 36 mois (ou moins), il est possible à tout moment (selon les conditions du contrat) de résilier son abonnement pour revenir au tarif réglementé sans avoir à payer de pénalités.
Opter pour une énergie verte et de qualité
Certains fournisseurs proposent de l’énergie dite « verte » et attestent de l’origine renouvelable d’une partie de leur énergie. Cette appellation ne veut pas dire que 100% de l’énergie fournie pour un contrat de ce type est « verte », c’est-à-dire issus de moyens de production renouvelables. Pour l’électricité, par exemple, une offre d’électricité est « verte » si le fournisseur peut démontrer qu’il a produit ou acquis autant d’électricité renouvelable qu’en ont consommé les clients de cette offre. Pour le gaz, l’offre « Mon gaz vert » d’Engie garantit au souscripteur de ce contrat que l’équivalent de 10% de sa consommation de gaz injecté sur le réseau du fournisseur est d’origine renouvelable (biométhane).
Il existe aussi des offres « compensées carbone » qui sont en fait du gaz classique, mais dont le prix d’achat comporte des « crédits-carbone ».
Bon à savoir : quel que soit le fournisseur, la qualité de l’électricité et du gaz est la même.
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