Le printemps est à la fois une session de rattrapage de l’automne (si l’on n’a pas eu le temps de planter) et le départ de la nouvelle saison, avec les plantations de plantes moins rustiques et des bulbes d’été. Détente Jardin répond aux 13 questions les plus fréquemment posées sur la plantation au printemps.
Profitez-en pour créer des massifs avec des plantes déjà poussées. Les foires aux plantes de printemps sont une aubaine pour découvrir des espèces et des variétés originales.
Faut-il ajouter quelque chose à la terre ?
Tout dépend de la qualité du sol de votre jardin ! Si vous avez la chance de posséder une bonne terre riche, vos nouvelles plantations n’ont besoin de rien. Dans une terre lourde et argileuse, faites un apport de sable afin d’alléger le substrat à raison d’un tiers du volume. Dans une terre caillouteuse, contentez-vous d’un apport de terreau
Quels outils utiliser ?
Pour les arbres, arbustes et vivaces en gros pots, munissez-vous d’une bêche bien coupante. Pour les bulbes, les annuelles ou encore les vivaces, un transplantoir suffit largement. Un sécateur vous sera également utile et vous permettra de rectifier la coupe d’une branche abîmée ou d’une racine cassée.
Doit-on mettre les mottes à tremper ?
Toujours ! Plongez-les pendant 15 à 30 minutes dans un seau d’eau plein à ras bord. Puis, plantez et arrosez copieusement. Sachez qu’au moment de la plantation, il est généralement préférable d’apporter trop d’eau que pas assez.
En pot, est-il nécessaire de décompacter les racines ?
Oui, sans hésitation. En particulier si le réseau des racines est dense. Cela permettra à la plante de s’installer plus vite. Utilisez une griffe à trois dents ou un couteau pour bien décompacter la touffe de racines.
Praliner fait-il la différence ?
Pour les rosiers et les plantes à racines nues, oui indéniablement ! Pas la peine d’utiliser de la bouse de vache comme on le voit parfois dans les livres. Faites juste une bouillie épaisse de terre du jardin et d’eau. Trempez vos rosiers complètement (y compris la partie aérienne) et plantez-les. La bouillie sur les tiges évitera une perte d’eau durant les premières semaines. Pour les arbres à racines nues, contentez-vous de tremper les racines.
Doit-on creuser le trou de plantation à l’avance ?
Ce n’est pas vraiment la peine. Creuser le trou le jour même suffit largement, sauf si vous plantez beaucoup d’arbres ou si vous devez utiliser une mini-pelle. Dans le cas où, pour une raison quelconque, vous seriez obligé de creuser bien à l’avance, remplissez le trou avec de la terre meuble et paillez abondamment avec du compost à demi-mûr. Cela évitera que la flore microbienne ne soit trop dérangée par la mise à nue.
L’engrais, c’est indispendable ?
Non, mais c’est utile pour stimuler la croissance d’une plante et son installation. Nous avons une très nette préférence pour les engrais organiques qui libèrent progressivement leurs éléments nutritifs. Faites très attention à bien respecter le dosage. Pour les plantes en pot et les jardinières, un apport d’engrais tous les mois au moment d’un arrosage est nécessaire.
Faut-il mettre des étiquettes ?
Oui ! Cela vous évitera de piétiner les bulbes ou de vous demander dans trois ou quatre ans quel est le nom de ce bel arbuste ou de cette rose si parfumée. Mais si vous n’aimez pas les étiquettes vendues avec la plante, rien ne vous empêche de créer votre propre système avec des ardoises ou des morceaux de bois pyrogravés. Pour les bulbes et les plantes vivaces, si vous ne souhaitez pas mettre une étiquette, il est au moins nécessaire de laisser un petit tuteur qui insique la présence d’une plante. Cela vous évitera tout simplement d’essayer de planter une autre espèce au même endroit.
Quels sont les signes de reprise ?
La plupart des arbres et arbustes vont vous gratifier de quelques feuilles dès le mois d’avril. Certaines espèces comme les bouleaux ou les althéas ont un débourrement tardif. Si vous trouvez le temps long, grattez légèrement l’écorce avec l’ongle, si vous voyez du vert dessous, aucune raison de vous inquiéter ! Il n’est pas rare que durant la première année de culture, les feuilles soient plus petites et moins nombreuses. Notez que les plantes en pot demandent moins de temps pour reprendre.
Doit-on tailler après la plantation ?
Il n’est pas véritablement nécessaire de tailler arbres et arbustes après la plantation. Vous pouvez néanmoins en profiter pour couper les branches abîmées ou mal orientées. En revanche, les plantes que vous voullez conduire en haie doivent être rabattues d’environ un quart de leur taille afin de stimuler la croissance de nouvelles pousses.
Tuteurer, c’est nécessaire ?
Les arbustes n’ont pas besoin d’un tuteurage ; en revanche, il est souvent utile de tuteurer les arbres qui viennent d’être plantés. Cela leur permettra de bien s’installer et surtout d’avoir une croissance verticale. Laissez le tuteur pendant quatre ou cinq ans en fonction de la taille de l’arbre. Certaines grandes vivaces (delphinium, thalictrum, etc.) peuvent avoir besoin d’un tuteurage afin d’éviter que leurs tiges ne ploient sous l’effet du vent.
Quelles sont les plantes à protéger des limaces ?
Les limaces adorent les jeunes pousses de delphiniums, hostas, reines-marguerites, etc. Dès la plantation achevée, n’oubliez pas d’épandre régulièrement quelques granulés anti-limaces.
Comment arroser ?
Pendant quelques temps après la plantation, des arrosages seront nécessaires afin d’aider les plantes à bien s’installer. Arrosez les ligneux pendant trois à quatre mois à raison d’un arrosoir par semaine le soir de préférence (sauf bien évidemment s’il pleut abondamment). Pour les plantes vivaces et annuelles, arrosez pendant un mois à raison d’une fois par semaine (deux fois par semaine s’il fait très chaud).