« Le jardin ajoute de la vie à tes années et des années à ta vie » dit le proverbe, et ce n’est pas simplement une formule !
Les études sur le sujet ont démontré un véritable bénéfice non seulement pour le jardinier, mais aussi pour la société tout entière. Affaire à suivre… .
Il y a des fous de jardin – et c’est d’ailleurs le nom d’une rubrique de Mon jardin & Ma Maison – mais le jardinage ne rend pas fou, c’est même l’inverse.
Petit à petit, on découvre que cet aimable loisir pratiqué désormais par 13 millions de foyers français apporte un bienfait que l’on avait sous-estimé jusqu’à présent : faire son jardin est bon pour la santé.
Terrain de sport:
Il y a tout d’abord l’activité physique engendrée par le jardinage. Une heure de bêchage équivaut, paraît-il, à une balade à vélo ou une séance de natation. Sarcler deux heures revient à courir à 10 km/h pendant une heure.
Lorsqu’on plante avec un transplantoir, c’est comme si on jouait au ping-pong ! C’est le très sérieux Institut de Recherche du Bien-être de la Médecine et du Sport Santé (IRBMS) qui le dit (voir www.irbms.com/la-pratique-du-jardinage).
Toutes les tâches jardinières, depuis le ratissage jusqu’au désherbage, parfois dans des positions acrobatiques, entretiennent notre souplesse et notre musculature.
Et contre les courbatures, l’IRBMS conseille de toujours terminer les sessions au jardin par des activités légères.
Rappelons toutefois que le port de gants lors des travaux de jardinage est vivement recommandé, voire obligatoire dans le cas de certains traitements (chimiothérapie et antibiothérapie notamment), ainsi qu’une vaccination antitétanique à jour.
L’esprit se met au vert:
Mais le jardinage fait encore mieux. Plusieurs rapports et documents techniques du système de santé britannique (le National Health Service) mettent en évidence son rôle positif.
En particulier, une méta-analyse (synthèse de plusieurs travaux de recherche) a montré que sur dix études menées depuis 2003, toutes sans exception démontraient les vertus du jardinage quant à l’amélioration de la santé mentale, y compris en cas de dépression et d’anxiété.
Une enquête de 2008 suggère que c’est l’espoir et la capacité à attendre un résultat, comme le requiert la pratique du jardin, qui permet d’améliorer son état personnel.
Une autre étude, datant de 2011, indique que les bénéfices du jardinage se font sentir dans 90 % des pathologies où les patients ont été suivis.
Des jardins qui soignent:
Une évaluation, toujours en Grande-Bretagne, avait montré que pour une livre investie dans les jardins thérapeutiques, le système de santé pouvait en économiser jusqu’à cinq.
À l’occasion du Hampton Court Palace Flower Show, une très célèbre exposition florale, une table ronde a conclu qu’il fallait maintenant chiffrer cela très précisément.
Un constat étonnant lorsque l’on sait que le débat sur le financement du système de santé britannique a motivé le vote en faveur du « Brexit »… .
Enfin, on peut aussi voir le jardin comme un outil au service de la santé sur le plan collectif, grâce aux fonds qu’il permet de récolter, comme avec l’opération Jardins Ouverts dans le quart nord-ouest de la France, ainsi qu’en Alsace.
Celle-ci voit des jardins s’ouvrir durant un week-end début mai au profit du Neurodon, une campagne de financement de la recherche contre les maladies du cerveau.
Depuis 2003, cette initiative a permis à la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau de financer neuf travaux de recherche à hauteur de 50 000 euros chacun.
Et sans compter, cerise sur le gâteau, les bienfaits médicinaux des plantes que l’on y cultive, notre jardin, en fin de compte, c’est l’une des meilleures cliniques !