La revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) vient de publier les résultats d’une étude menée sur des souris et qui stipule que les femmes sont 4 fois plus enclines à développer la sclérose en plaques que les hommes.
Chez les souris mâles, le molécule protectrice était produite, l’interleukine 33 (IL-33).
Lorsque les femelles génétiquement modifiées pour développer la sclérose en plaques ont été traitées avec cette molécule, elles ont été totalement guéries. Ces études pourraient être l’origine d’une nouvelle thérapie contre la sclérose en plaques.
Dr Melissa Brown, professeur d’immunologie à la faculté de médecine de l’université Northwestern à Chicago et principal auteur de ces travaux explique que « cette avancée pourrait aboutir à une classe entièrement nouvelle de thérapie contre la sclérose en plaque. »
Un antidépresseur efficace contre la sclérose en plaques ?
La clomipramine, un antidépresseur tricyclique, pourrait se révéler efficace chez les patients souffrant de sclérose en plaques (SEP). On fait le point.
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune et inflammatoire du système nerveux central : la myéline (la « gaine » qui protège les neurones) subit une réaction de défense du système immunitaire et se dégrade progressivement, ce qui perturbe la transmission de l’information entre le cerveau et les différents organes du corps.
En France, 100 000 personnes sont directement concernées par la sclérose en plaques – celle-ci se déclare principalement chez les femmes entre 25 et 35 ans, est davantage présente dans le nord-est du pays et environ 4000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
UNE RÉDUCTION DE L’INFLAMMATION CHEZ LES SOURIS
D’après une nouvelle étude menée conjointement par la University of Calgary (au Canada) et par la Ruhr-Universität Bochum (en Allemagne), un médicament de la famille des antidépresseurs pourrait être efficace contre la sclérose en plaques.
En réalisant une expérience sur des souris atteintes par la SEP, les scientifiques ont découvert que la clomipramine permettait de préserver plus longtemps les mitochondries (les « usines à énergie » des cellules), diminuait l’agressivité des leucocytes (des agents du système immunitaire) et réduisait l’inflammation au niveau cérébral, dont la dégradation des fibres nerveuses.
La clomipramine (qui est commercialisée en France sous le nom d’Anafranil, entre autres) est un antidépresseur tricyclique prescrit en cas d’épisodes dépressifs majeurs. « Bien entendu, des études complémentaires seront nécessaires afin, notamment, de déterminer les effets secondaires indésirables de ce médicament pour les personnes atteintes de SEP » expliquent les chercheurs, qui ont publié leurs travaux dans la revue spécialisée Nature Communications.
La vitamine qui diminue le risque de sclérose en plaques
Une étude américaine démontre que ne pas souffrir de carence en vitamine D diminuerait le risque de sclérose en plaques.
La sclérose en plaques (SEP) touche environ 100 000 personnes en France, dont trois femmes pour un homme qui sont atteintes. Jusqu’à présent, les causes de la maladie demeurent mystérieuses. Mais une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Harvard (Etats-Unis) laisse entendre qu’une carence en vitamine D augmente le risque de souffrir de la maladie. A contrario, ne pas souffrir de carence en vitamine, réduirait largement le risque.
UNE ÉTUDE SUR 800 000 FEMMES DE FINLANDE
Pour cette étude, publiée dans la revue Neurology, les chercheurs américains ont suivi une large cohorte de 800 000 femmes finlandaises. Des analyses de sang permettant le dosage de la vitamine D ont été effectuées lorsqu’elles se sont soumises à un test prénatal.
L’équipe a défini une carence en vitamine D lorsqu’elle était inférieure à 30 nanomoles par litre. Le taux était considéré comme insuffisant lorsqu’il était de 30 à 49 nanomoles par litre, et le niveau normal a été établi à 50 nanomoles par litre ou plus.
43 % DE RISQUES EN PLUS QUAND ON EST CARENCÉE
Puis ces femmes ont été suivies pendant 9 ans afin de suivre les éventuels diagnostics de sclérose en plaques(SEP). A l’issue des 9 ans, 1922 femmes avaient développé la maladie. Les chercheurs ont comparé leurs analyses sanguines avec celles de femmes du même âge qui n’avait pas reçu le diagnostic de SEP.
Parmi les participantes atteintes de SEP, 58 % avaient une carence en vitamine D. Les chercheurs ont également constaté que les femmes souffrant de carence en vitamine D étaient 43 % plus susceptibles de développer une SEP que leurs homologues qui avaient un niveau normal de vitamine.
Sclérose en plaques : l’alimentation équilibrée pour la combattre …
Sclérose en plaques : l’alimentation équilibrée pour la combattre
Des fruits, des légumes et des céréales réduiraient les symptômes de la sclérose en plaques et améliorerait la vie psychologique des patients.
Pour les patients atteints de la sclérose en plaques, une alimentation équilibrée composées de fruits, de légumes et de grains entiers peut être associée à moins d’incapacités et moins de symptômes de la maladie, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale the American Academy of Neurology.
Les chercheurs de l’école de médecine Johns Hopkins à Baltimore aux Etats-Unis ont mené une étude avec 6 989 personnes atteintes de SEP qui ont rempli des questionnaires sur leur régime alimentaire dans le cadre du registre du Comité de recherche nord-américain (NARCOMS). La définition d’un régime alimentaire sain consistait à manger plus de fruits, de légumes, de légumineuses et de grains entiers et moins de sucres, de boissons sucrées, de viande rouge et de viande transformée. Les participants ont été divisés en cinq groupes en fonction de la santé de leur alimentation.
Les chercheurs ont également évalué si les participants avaient un mode de vie sain global, défini comme ayant un poids santé, pratiquant une activité physique régulière, mangeant une alimentation équilibrée et ne fumant pas.
Les chercheurs ont également demandé aux participants s’ils avaient eu une rechute des symptômes de leur maladie ou une aggravation graduelle des symptômes au cours des six derniers mois comme la fatigue, la mobilité, la douleur et la dépression.
L’ALIMENTATION POUR RÉDUIRE LES SYMPTÔMES DE LA SEP
Les résultats de l’étude ont montré que les personnes du groupe ayant le régime le plus sain étaient 20% moins susceptibles d’avoir un handicap physique plus sévère que les personnes du groupe ayant le régime alimentaire le moins sain.
Le régime alimentaire le plus efficace était composé de 1,7 portion de grains entiers par jour, comparativement à 0,3 portion pour le régime alimentaire le moins sain. Pour les fruits, les légumes et les légumineuses (à l’exclusion des frites), le groupe le plus élevé en consommait 3,3 portions par jour, pour 1,7 portion par jour.
Les personnes ayant un mode de vie sain étaient près de 50% moins susceptibles de souffrir de dépression, 30% moins sujets à une fatigue intense et plus de 40% moins à risque d’avoir mal que les personnes qui n’avaient pas un mode de vie sain.
«Les personnes atteintes de SEP se demandent souvent si elles peuvent faire quelque chose pour retarder ou éviter le handicap, et beaucoup de gens veulent savoir si leur régime alimentaire peut jouer un rôle, mais peu d’études ont été menées sur ce sujet», explique Kathryn C. Fitzgerald de l’école de médecine Johns Hopkins à Baltimore, Maryland, et membre de l’American Academy of Neurology. « Bien que cette étude ne détermine pas si un mode de vie sain réduit les symptômes de la SEP ou si les symptômes graves rendent plus difficile l’adoption d’un mode de vie sain, cela démontre un lien entre les deux. »